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Paris, gare du Nord
Mon sang n’a fait qu’un tour
Je te revois encore
Tu gardais tes deux chiens
Près de toi
Comme des bébés
Comme tes enfants à toi
Cela m’a fait penser
A toi, autrefois
Lorsque ta mère te berçait dans ses bras
Et qu’elle murmurait des mots tendres
Pour t’endormir
T’assoupir
Comme là
Dans le froid
Tu étais son joyau
Elle était ton berceau
Elle était fière de toi
Elle t’appelait petit homme
Elle aimait embrasser
Le petit angiome rose
Sur ton mignon pied droit
Tu riais aux éclats
Tu riais dans ses bras
Il est loin ce temps là
La vie t’a malmené
La vie t’a surmené
Comme tant d’autres ma foi
Ton usine a fermé
Ta femme t’a quitté
Et je pleure mais pourquoi
Ton regard est absent
Mais j’en suis sûre pourtant
Tu m’as appelée maman
Et je suis à genoux
Devant toi.

© Ludiane de Brocéliande – Extrait de : Aux âmes oubliées

Posted in Humanisme, Poésie engagée

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